Le Cercle Condorcet de Clermont-Ferrand a consacré ses réunions et ses travaux de la saison 2019-2020 à une réflexion sur la violence dans notre société. Les contributions individuelles, présentées et questionnées en séance, et souvent en réunion à distance en raison du Covid, ont été réunies dans le cahier du Cercle n°20
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A propos de la violence dans notre société
Introduction
Pierre Miele, février 2021
« Notez bien qu’il ne se passe plus une semaine sans que l’actualité, d’une manière ou d’une autre, nous ramène au même sujet : la violence (). Encore… Encore… Et cela, de façon obsessionnelle. Or, paradoxalement, son niveau tend à diminuer depuis le XIXe siècle, mais son ressenti, comme on dit, augmente dans les mêmes proportions. Et c’est le ressenti qui compte… »
Jean-Claude Guillebaud – Chronique publiée le 24 juin 2018
Chaque jour, les media relatent des faits de violence pouvant aller de l’agression verbale au crime, de l’acte isolé dans la sphère privée à l’affrontement inter- groupes dans des lieux publics, la rue, l’école, le quartier, le stade,… de l’acte passionnel à l’acte terroriste en passant par l’acte crapuleux ou encore l’acte répressif (policier).
La lutte contre « la violence » justifie de nombreux dispositifs préventifs (surveillance, numéros d’appel d’urgence, campagnes), et de nombreux dispositifs répressifs (police, justice, lois sécuritaires qui s’ajoutent les unes aux autres). Elle est devenue un sujet de campagne électorale.
Mais aux formes de violence ainsi étalées suscitant l’émotion, la réprobation ou la peur s’ajoutent des formes de violence plus subtiles, moins spectaculaires, dont celles que subissent un très grand nombre d’individus, objets d’études en sciences humaines, qu’on regroupe généralement sous l’expression de « violence sociale ». Les medias n’en parlent que lorsqu’un cas extrême de conséquence spectaculaire se produit qu’il n’est pas possible de cacher : un suicide, une révolte, une grève de la faim.
Entre violences largement médiatisées mais sommes toutes rarement subies, et violences largement subies mais rarement médiatisées, il est facile de comprendre que soit partagé le sentiment d’un climat de violence ! Mais il est difficile d’apprécier globalement la réalité multiforme de cette même violence, son intensité et ses évolutions dans le temps. Au mieux, cela paraît possible pour quelques formes précises pour lesquelles les faits sont objectivement recensés.
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