C‘était le thème d’une conférence donnée au Cercle Pierre Mendes-France de Clermont mardi dernier par Claudine Lauby, historienne et secrétaire de l’association « Germaine Tillion, mémoire d’Allègre » créée dernièrement.
Claudine Lauby a retracé la vie, l’oeuvre et les engagements de cette ethnologue et grande résistante, née à Allègre, déportée à Ravensbrück, et qui mena ensuite un courageux combat pour la cause du peuple algérien dans les années difficiles qui précèdèrent l’indépendance de l’Algérie.
Des nombreux écrits de Germaine Tillion, nous retiendrons ces trois citations, qui résonnent encore si fort dans notre actualité :
« Il existe dans toutes les cultures une lumière intérieure »
« Ce n’est pas la misère qui provoque le fanatisme, mais le fanatisme qui provoque la misère puis qui l’entretient, et quand il n’y a plus d’espoir, on se tourne vers dieu… »
« Au terme de mon parcours, je me rends compte combien l’homme est fragile et malléable. Rien n’est jamais acquis. Notre devoir de vigilance doit être absolu. Le mal peut revenir à tout moment, il couve partout et nous devons agir au moment où il est encore temps d’empêcher le pire » (interview au N.Obs en 2007)
Germaine Tillion entrera au Panthéon le 27 mai prochain, en même temps que Genevièvre De Gaulle Anthonioz, Jean Zay et Pierre Brossolette. Voir à ce sujet le dossier-programme du Panthéon consacré à cette événement.